Mein Weihnachtsmann

Histoire publiée originellement dans le Plan K n°15, Juillet 1999

Le numéro 7 de Plan K m’est tombé dans les mains lorsque j’ai lu l’histoire d’Holger: “Stage latex dans les Vosges”. Son histoire m’a tout de suite fait rêver… et mon sexe l’a vite confirmé ! Mais aussi quel sadisme et quelle frustration ! En effet, j’habide à Saint-Dié, dans les Vosges, et il a existe un “maître-caoutchouc” quelque part, ici, tout prêt !?!

Après une lettre, en allemand (!!!) à Holger, et après quelques semaines d’attente, je reçois enfin un coup de téléphone de Peter: mon rêve peut- devenir réalité ? Rendez-vous est pris: encore trois jours d’attente…

Devant la gare de Saint-Dié, la voiture allemande de Peter m’aide à le trouver. Je n’aime pas les premiers mots: on ne sait pas quoi dire. Le temps de passer chez moi pour chercher mon sac et, surtout, savoir si j’étais “le type de mec qu’il cherchait”. Sa réponse fut simple, souriante, rassurante. C’est vrai que je ne suis pas E.T. mais je ne suis pas Brad Pitt non plus !

Ma deuxième angoisse: l’aventure “SM-latex, oui… mais jusqu’où ? Réponse: 25 km plus loin. Et pour mieux nous connaître, nous regardons des photos, nous parlons de la vie de tous les jours, des histoires, de son histoire, puis de sa vie “SM caoutchouc”. Le temps passe ainsi, le repas, les pots. Je me sens serein…

Il me demande de le suivre et m’amène… au lit, pour la nuit. Seul. Sans SMS. Sans latex… Ce n’est que le lendemain, après le déjeuner, que Peter me montre ses habits en caoutchouc et m’aide à enfiler ‘ma’ première combinaison – je n’avais que mes cuissardes, mes gants et mon masque à gaz. La sensation fut extraordinaire !

Je suis nu, pauvre novice devant lui. Maîter, il m’habille, efficace, juste. Peu à peu mon corps disparaît dans le caoutchouc qui sent si bon. Je dois remettre mes cuissardes et, assis, je le regarde. Il est rapide à se vêtir de caoutchouc. Je pense qu’il jubile et qu’il jouit pleinement de la sensation, comme moi. Pause. Le plaisir. Le silence.

– Viens, on descend à la cave !

L’envie est là ! Il me met une cagoule latex avec zip et lanière, assez serrée, et je mets mes gants noirs. Cette cave, je le constate vite, quand mes yeux sont acclimatés à la pénombre, est une véritable cave d'”Ali Baba” du SM-latex et militaire… Tout y est, même l’odeur de renfermé, et le calme, imposant.

Je dois alors m’allonger sur la table “Spécial bondage” en caoutchouc. Je suis attaché de telle sorte que tout est possible… Pieds, jambes, ventre, bras sont attachés. Peter me met un harnais fixé sur la tête et un masque à gaz. Je suis quasiment aveugule, presque sourd…

Le maître commence…

Mes seins ? Travaillés… par ses doigts, ses mains, des pinces, des poids, l’électricité…

Mes couilles ? Par ses doigts, ses mains, les pinces, les poids… Le sexe lui aussi… Et les trois ensemble.

Et puis, l’on recommence, et sous l’effet du poppers, les sensations sont renouvelées, décuplées…

Encore ! Encore !

Pause

Détaché, je me mets contre Peter, près de lui. Câlin, baiser.

Puis vint le plus sadique: un appel téléphonique; le travail poursuit Peter… et le weekend est écourté…

Premier weekend court, mais riche. Riche en découverte, en plaisir, en latex…

Peter n’est pas qu’un maître, il est devenu depuis, un ami, aussi et surtout. Et le rendez-vous suivant se fait toujours trop attendre à mon goût….

Gilles