25 ans – 25 portraits
Bonjour, pourrais-tu te présenter rapidement ?
Bonjour, j’ai 24 ans, je suis parisien, je travaille dans la mode et je suis fétichiste et homosexuel. J’ai plusieurs fétichismes très différents, et j’aime bien passer d’un univers à l’autre et m’y fondre. J’aime un peu provoquer, déranger aussi, ce qui n’est pas sans créer quelques réactions de la part des autres; mais ça me permet de prendre confiance en moi et d’avancer.
Comment as-tu découvert le latex ?
Mon premier fétichisme, c’est le bondage, et c’est au fil des mes rencontres, qui étaient au départ dédiées au bondage, que des garçons m’ont fait essayer du latex, et j’y ai pris goût.
Quel est le premier latex que l’on t’ai fait essayer ?
Ca a commencé avec des accessoires: bâillon latex, masque à gaz, puis une camisole, et ça a continué ainsi. La camisole a vraiment été ce qui m’a fait aimer le latex, cette sensation d’être bien, serré à l’intérieur. Ensuite de passer à des tenues latex bien sur.
D’autres sensations ?
Pour le regard, tant celui des autres sur moi, que celui sur moi-même, être en latex me donne confiance par rapport à mes formes, ce n’est plus une question. Le toucher me plait beaucoup, c’est agréable, c’est chaud, on est dans une enveloppe qui protège, on est bien. Et l’esthétique me plait aussi, je te disais en introduction que je travaille dans la mode, je retrouve mon monde du beau, du visuel aussi.
Parlons mode alors ! (rires) Quelles couleurs préfères-tu ?
Je préfère plutôt le noir en fait. En plus ça va à tout le monde. (rires)
De la couleur, pourquoi pas, mais à ce ne moment là je n’ai pas de préférence particulière, ce sera ce qui sublime le look
Hum, il y a traditionnellement des codes liés aux couleurs
Oui, j’ai le droit à ce type de reproches de temps en temps. Les codes sont aussi faits pour être cassés.
Pas forcément tous non plus, d’autant qu’ils sont assez pratiques en soirée ces codes couleur
S’ils étaient suffisants pour une bonne rencontre…
Certes
Des choses que tu n’as pas encore fait en latex, mais qui te plairaient ?
Une soirée électro et underground, mais pas uniquement fetish, qui soit fluide sur ce côté là, et danser en latex.
Tu nous as parlé de ton parcours, que conseillerais-tu à ceux qui hésitent à franchir le pas ?
Ne pas se presser. Il y a des périodes durant lesquelles on peut avoir des envies, et d’autres où les envies vont être très différentes, c’est inutile de se presser, de se mettre une pression. Ca doit être un moment de partage, de découverte, il faut qu’on sente que le contexte est bon, que chacun a fait ce qu’il fallait pour que le contact se passe bien.
S’il n’y a pas d’âge pour découvrir, il faut s’aménager malgré tout le bon moment pour le faire, éviter d’aller trop vite au risque de le regretter ensuite.
As-tu des anecdotes amusantes en latex ?
Je ne suis pas sur que ce soit une anecdote si amusante, mais ça m’a marqué. J’étais en latex lors d’une Marche des Fiertés, et un type m’engueule “mais on n’est pas à la Folsom ici !”. Je ne m’attendais pas à ce genre d’attitude, la Marche est quand même un moment pour exprimer notre différence. Et en plus, pour connaître ce qu’est la Folsom, ce n’est pas le dernier des innocents… Ca m’a vraiment laissé perplexe sur notre façon d’assumer et d’exprimer d’être comme nous sommes.
Pour finir, qu’aimes tu faire souvent en latex ?
La transition est rude (rires)
Branler des queues pour une session de edging, par exemple
On y va ?