25 ans – 25 portraits
Bonjour Das Knup. Pour commencer, ce n’est pas ton nom civil bien sur ?
Non, c’est bien sur un pseudonyme, celui que j’utilise comme photographe fetish – pour les photographies que je fais pour les visuels de MEC depuis quelques années maintenant, mais aussi pour des associations sportives, ou pour des publications comme AgendaQ et récemment Strobo.
Comment as-tu découvert le latex ?
Plutôt sur le tard certains pourront dire. Si on parle fétichisme, tout a commencé pour moi dès le lycée avec les skets, j’ai vite compris que j’aimais ça, et je matais beaucoup ! (rires) Et puis à un moment je suis tombé sur des photos de mecs en latex, et en skets qui évidemment, je trouvais que les deux avec certains mecs allaient très bien ensemble, et je me suis dit qu’il y avait quelque chose avec cette matière.
Que dirais-tu à ceux qui ont la flemme de sortir leur latex de leur placard ?
Je pense qu’il y a deux réponses. Si l’on est célibataire, rien n’empêche de sortir son latex chez soi, de le mettre, et de s’amuser seul en latex. Si on aime ça en public, il y a les lieux comme La Mine par exemple, ou l’on peut passer du temps agréablement en latex, sans jugement; ou plutôt si, avec un jugement, mais qui sera positif ! (rires)
Pour les couples, c’est plus compliqué, surtout si l’un aime ça et l’autre non. A ce moment là je pense qu’il ne faut pas hésiter à ouvrir le dialogue, mais sans insister, il ne faut pas que cela devienne une raison de blocage, même si c’est quelque chose dont on a vraiment envie. Si le couple est libre, à ce moment là, il n’y a pas de raison de ne pas en profiter, au contraire, les bordels sont là pour ça ! (rires) Je pense qu’il ne faut pas se gâcher son plaisir. Si le couple n’est pas libre, se rapprocher des associations fétiches lors de la marche des fiertés par exemple, ou dans un contexte social comme les apéros de MEC, c’est un bon moyen de rencontrer des gens avec qui on va pouvoir partager ses attirances.
Aurais-tu quelques anecdotes latex ?
Je peux t’en proposer deux, une première de photographe. Pour faire un visuel pour une affiche de MEC, je fais venir deux modèles, dont un que tu connais très bien d’ailleurs
Je ne vois pas du tout de qui tu veux parler (rires)
Et j’ai un chat à la maison, qui perd ses poils en quantité. Avant qu’ils arrivent, je passe l’aspirateur partout dans les pièces, canapé, la totale. On fait le shooting, tout va bien, c’était fin août, tout le monde transpire abondamment dans le latex, et on repart tous content. Et puis vient le temps de l’édition des photos, et là: des poils de chat absolument partout sur le latex, bien visibles dès qu’on zoom un peu, j’ai passé des heures à corriger la photo finale. Sur le moment je n’ai pas beaucoup ri, mais au final ma conclusion: le latex, c’est en extérieur !
Ou chez quelqu’un qui n’a pas de chat ? (rires)
L’autre anecdote, qui sur le moment m’a mis mal à l’aise, et qui finalement m’amuse: j’étais invité chez des amis eux aussi fétichistes pour un anniversaire, et bien sur, il fallait arriver directement en tenue. J’avais choisis une tenu de lutteur, et mis quelques fringues de sport par dessus pour être plus discret dans les transports. Direction le métro, je monte dans la rame, celle en tête de train qui me permettra de sortir le plus rapidement de la station. Le métro s’arrête, je sors, je me suis bien placé, je suis donc devant tout ceux qui descendent à l’arrêt, je monte les marches, et là, j’ai le pantalon de jogging qui tombe devant tout le monde et je me retrouve dans les marches cul en latex. Je me suis trouvé un peu con sur le moment, mais bon, on remonte le pantalon, et on continue ! (rires) J’en ri maintenant, mais sur le moment, j’étais un peu gêné quand même.
Pour finir, quel conseil donnerais-tu à ceux qui sont tentés par le latex mais hésitent à franchir le premier pas ?
Essayer tout simplement, c’est le plus simple. Et si tu me demandes gentiment, je peux te prêter ce qu’il faut pour ta première expérience ! (rires)