Denis

Peux-tu te présenter rapidement ?

je suis donc Denis, ou pour certains réseaux sociaux Sébastien pour ceux qui m’auront connu par ce moyen, et j’ai l’honneur et la lourde tâche d’être président de MEC depuis cette année 2020. Comme pour tous, la période n’est pas simple, et pour une association qui a pour objectif la mise en relation et le contact, c’est assez une gageure pour proposer des activités. Mais l’enthousiasme et la créativité sont là, et les soutiens et les envies sont toujours bien présents !

Comment es-tu devenu président d’une association, qui plus est d’une association de fétichistes du latex et des bottes ?

Je connaissais MEC depuis pas mal d’années, j’allais souvent aux soirées, mais à l’époque j’étais jeune, et par un principe bête, je ne voulais pas que la première association à laquelle j’adhère en arrivant à Paris soit une association fétichiste. Alors le temps a passé, j’ai traîné des pieds. Et puis il y a maintenant plusieurs années de ça, j’ai franchis le pas, me suis de plus en plus investis pour notre association qui nous tient à cœur. J’aime partager avec les autres mon fétichisme.

Parlons de l’associatif justement, aujourd’hui, entre les sites, les réseaux et les applis, à quoi servent vraiment les associations ?

Je crois que l’épisode de confinement a pu faire constater à chacun qu’etre seul chez soi derrière son écran en attendant qu’il se passe quelque chose, ça a ses limites. Et que rien ne remplace le contact humain. Jusqu’à maintenant, on n’a rien inventé de mieux pour ça que les associations ! Une démonstration ? (rires)

Une association c’est donc la possibilité d’avoir ce contact humain irremplaçable, mais c’est aussi une façon de pouvoir rencontrer plus facilement des mecs qui partagent les mêmes fétichismes, d’échanger directement, de parler avec des mecs avec lesquels on n’aurait pas échangé. Et lors des soirées, il n’y a pas de doutes les mecs qui sont là le sont parce qu’ils sont fétichistes, et pour se rapprocher, ça ne sera pas à un moment hypothétique dans le futur, c’est pour maintenant !

Justement, ce n’est pas ce côté très direct qui fait fuir certains ?

La première fois, pas la deuxième ! (rires) Plus sérieusement, c’est bien sûr un peu impressionnant de venir une première fois à une soirée MEC, ou à toute autre soirée fétichiste d’ailleurs. Et effectivement, ça peut être fait pour certains et pas pour d’autres. Heureusement, ça plaît à la grande majorité.

C’est pour cela aussi que nous essayons de diversifier au maximum nos événements tant que possible, pour justement permettre à chacun de s’y retrouver et de passer un bon moment fetichiste. Donc curieux ou queutard, on a quelque chose pour toi !

Un autre aspect qui a pu me séduire avec MEC, c’est la diversité des gens que l’on va rencontrer, avec tous les âges représentés, mais aussi la diversité des trips que chacun va avoir autour du latex, par rapport au latex lui même, et aux pratiques de chacun avec. C’est aussi l’occasion de découvrir de nouvelles pratiques, de se découvrir de nouvelles facettes et d’ouvrir ses horizons sexuels.

Tu as beaucoup parlé de l’association, passons plus personnel…

Il ne fallait pas me lancer, tu te doutes bien que je suis forcément passionné ! (rires) S’investir dans une association a évidemment ses moments difficiles, comme toute expérience humaine, mais ça vaut tellement le coup, je n’ai jamais regretté. Essayez !

Parlons cette fois vraiment de toi, comment as-tu découvert le latex ?

Pour plaisanter, j’aimais bien dire “il faut bien s’habiller pour sortir ! En plus c’est facile à laver !”. Bon, bien évidemment ça allait plus loin que ca. J’ai découvert le latex lorsqu’en j’avais 18 ans sur Internet. Ce qui m’avait précocement très excité, c’était le bondage. Et sur ce site, des gens étaient attachés dans une matière bien particulière… Et de cordes blanches sur un corps entièrement latexé… Autant dire que je me suis branlé plus d’une fois sur ces photos. Puis est venu assez rapidement mon premier latex, un simple tee-shirt, je n’étais pas riche à l’époque. Et ce qui est intéressant, c’est que le latex m’a un peu decloisonné d’une certaine façon, m’a permis d’autres trips auxquels on peut l’associer. Ça m’a grand ouvert la porte vers une sexualité qu’on va pudiquement qualifiée de “très diverse”, et qui me plaît vraiment. J’aime beaucoup connaître le petit truc en plus qui va exciter mon partenaire, et comme souvent j’ai envie de le suivre, ça donne de très bons moments pour s’amuser à deux.

Et qu’aimes tu en particulier avec le latex ?

J’aime bien un latex sombre, bien brillant pour ce qui du plaisir des yeux. J’adore l’odeur du latex, celle naturelle, celles qu’il prend mélangé aux odeurs de pisse, de transpiration, … J’aime son contact, sa façon d’envelopper la peau, de redessiner le corps, de changer le toucher du corps.